J’aime Le petit écrivain de Gilles Tibo parce qu’il dévoile un mystère : comment devenir écrivain. Empreint de douceur et de nostalgie, ce livre astucieux joue le jeu : il se plie, se déplie, et se rabat pour nous plonger dans l’imaginaire, pour ne pas s’attarder sur la page blanche. Une surprenante histoire qui transforme les enfants et les adultes qui aimeraient écrire en écrivains. En lisant ce livre, on traverse toutes les émotions : joie, peine, nostalgie, etc. Le petit écrivain m’a appris le courage, la patience mais surtout le mystère qui se cache dans l’acte d’écrire. J’aime ce livre parce qu’il provoque en moi de l’émerveillement chaque fois que je mentionne son titre. Un grand livre, c’est un livre qui reste en nous, qui ne nous laisse pas une seconde.

Alliant Histoire et fiction, Jean Mohsen Famy touche une corde sensible en évoquant avec tendresse et nostalgie cette Acadie perdue, mythique, suivant le Grand Dérangement dans son roman historique Les chemins de la liberté - Marie et Fabien. On se laisse porter au fil des pages par l’histoire d’amour entre Fabien et Marie, de l’Acadie du Poitou à Paris, alors qu’ils rêvent de retrouver et reconquérir la terre de leurs aïeux de l’autre côté de l’océan. Un roman historique parfaitement maitrisé et qui laisse un délicieux parfum de rêverie.

Dans La banalité d’un tir de Mali Navia, le lecteur suit les pas d’Ana qui, entre Montréal et Pereira en Colombie, tente de faire le deuil de ce père et de cet ailleurs qu’il a décidé de regagner sans ne plus jamais revenir. Pour comprendre ce choix qui a entrainé sa mort, elle devra plonger au cœur de ses origines et détricoter les questionnements identitaires qui ont emberlificoté son parcours. On aime ce roman pour la grande vulnérabilité de la plume de son autrice et cette poésie du quotidien qui a la force de transcender la douleur.