Finalistes du Prix Champlain 2024 - 2025

Chaque année, le Prix Champlain célèbre les talents des écrivaines et écrivains qui contribuent à l’enrichissement du patrimoine culturel francophone à travers leurs ouvrages. Valoriser ces œuvres littéraires est essentiel pour préserver la vitalité de la langue française au Canada.
Découvrez les finalistes du Prix Champlain 2024-2025, quatre romans dans le volet adulte et trois livres dans le volet jeunesse, ainsi que les lauréates.
Lors de la cérémonie, qui s’est tenue le vendredi 21 février dans le cadre du Salon du livre de l’Outaouais, le ministre québécois de la Langue Française, monsieur Jean-François Roberge, a révélé les noms des lauréates : Simone Chaput pour Les mangeurs d’ortolans (volet adulte) et Diya Lim pour Eli Labaki et les goûtes de pluie (volet jeunesse). Le Centre félicite chaleureusement les deux lauréates!
Le Prix Champlain est organisé par le Regroupement des éditeurs franco-canadiens, en collaboration avec le Centre de la francophonie des Amériques, le ministère de la Langue française, la Maison des arts littéraires de Gatineau, Communication-Jeunesse et le Salon du livre de l'Outaouais.
Présentation des finalistes du volet adulte
Les mangeurs d’ortolans (Leméac Éditeur), Simone Chaput (Manitoba)
Originaire de Saint-Boniface (Manitoba), Simone Chaput est l’autrice de plusieurs romans, dont Une terrasse en mai (2017) et Un vent prodigue (2013), qui ont remporté des prix prestigieux tels que le Prix Champlain/Salon international du Livre de Québec et le Prix des lecteurs Radio-Canada. Les mangeurs d’ortolans fait référence à ceux qui cuisinent ce petit oiseau en voie de disparition, un mets rare qu’ils dégustent en se couvrant la tête pour ne pas se voir ni être vus. Ce roman est une œuvre minutieusement orchestrée, où chaque élément fonctionne en parfaite harmonie. L’histoire se déroule dans le cœur du Manitoba français, dans une scène vibrante, presque théâtrale. Il s’agit d’un roman où l’autrice, en pleine maîtrise de ses moyens, joue avec la narration et la profondeur, offrant ainsi un contraste frappant avec les émotions simples et naïves.
Le prince africain, le traducteur et le nazi (Éditions David), Didier Leclair (Ontario)
Didier Leclair, nom de plume de Didier Kabagema, est né à Montréal. Après avoir vécu dans plusieurs pays d'Afrique, il s’est installé à Toronto. Lauréat de plusieurs prix littéraires, il partage son temps entre la littérature et sa passion pour le jazz. Dans son roman Le prince africain, le traducteur et le nazi, il imagine un James Bond qui serait un prince du royaume du Kongo. Ce roman regorge de rebondissements, de rencontres mystérieuses, de trahisons, de méchants redoutables, ainsi que d’histoires d'amour et de meurtres qui s’entrelacent tout au long du récit.
Ornithorynques (Éditions Perce-Neige) de Johanne Parent (Nouveau-Brunswick)
Johanne Parent, originaire du Lac-des-Lys près de Campbellton, vit actuellement à Bathurst (Nouveau-Brunswick). Ses écrits ont été mis en lecture professionnelle, et en 2018, elle a été invitée par l’Association des théâtres francophones du Canada à participer à une résidence d’écriture à Banff, où elle a jeté les bases de Ornithorynques. Avec une lucidité implacable, elle explore dans cette pièce des réalités trop souvent ignorées : la marginalisation, les facettes du laid dans notre monde, et les tensions relationnelles qui naissent parfois des meilleures intentions. Cette pièce, qui dérange autant qu’elle éclaire, sert de miroir sincère à la société et aux relations humaines complexes.
Le parfum de la baleine (Flammarion Québec), Paul Ruban (Ontario)
Né à Winnipeg et ayant grandi à Ottawa, Paul Ruban est l’auteur de poèmes et de nouvelles parus dans des anthologies et des revues comme Mœbius, XYZ et Zinc. Il a remporté le Prix littéraire Trillium 2020 pour son recueil de nouvelles Crevaison en corbillard. Dans Le parfum de la baleine, il fait preuve d’un grand talent et d’une étonnante concision en mettant en scène une galerie de personnages auxquels le lecteur croit immédiatement. Le roman explore à la fois la quête du bonheur et l’abnégation face au malheur, tout en déployant l’humour caractéristique de l’auteur, qui s’amuse à surprendre ses protagonistes et ses lecteurs avec des rebondissements inattendus.
Présentation des finalistes du volet jeunesse
L’évasion des papillons (La Grande Marée) de Marie-Claire Chiasson (Nouveau-Brunswick)
Ayant grandi dans les terres magiques de la Péninsule acadienne, Marie-Claire Chiasson s'est laissée imprégner des paysages magnifiques pour nourrir son imagination débordante. L’évasion des papillons est son premier roman.
Rose du désert (Éditions David), Michèle Laframboise (Ontario)
Michèle Laframboise s’adonne à tous les genres littéraires, mais avec une prédilection marquée pour la science-fiction et ses paradoxes. Rose du désert plonge les lecteurs dans un univers particulier, aussi bien extérieur qu’intérieur, celui du personnage. Ce roman offre une réflexion philosophique douce, mélangeant réalité et science-fiction avec finesse.
Éli Labaki et les gouttes de pluie (Bouton d’or Acadie), Diya Lim (Ojtario) et illustré par Jean-Luc Trudel (Nouveau-Brunswick)
Originaire de l'île Maurice, Diya Lim est l’autrice de plusieurs livres pour la jeunesse. Elle anime régulièrement des ateliers dans les écoles canadiennes. Diya Lim vit à Mississauga, en Ontario. Éli Labaki et les gouttes de pluie adopte une vision inclusive et réaliste pour représenter les diverses expériences de la société canadienne. C’est un hommage à l’unité dans la diversité.