La nouvelle québécoise

Dans le domaine de la littérature francophone, la nouvelle fut longtemps ignorée ou reléguée au second plan. On préférait le roman «au petit genre», selon l’appellation de Gilles Pellerin, fondateur de L'instant même, une maison d’édition québécoise vouée au développement de la nouvelle contemporaine. Or, depuis plus de 30 ans, la nouvelle francophone manifeste «une jeunesse de caractère» et propose des récits brefs enivrants, déconcertants et souvent magnifiquement composés.
 
Au Québec, il aura fallu attendre les années 1980 pour que les auteurs comme les lecteurs s’éprennent massivement des textes narratifs brefs. Souvent inspirés par des nouvellistes américains de langue anglaise, Raymond Carver par exemple, ou par des Sud-Américains, l’Argentin Julio Cortázar notamment, les nouvellistes de l’époque se sont lancés dans l’invention d’univers imaginaires ou dans l’observation minutieuse de la réalité quotidienne de cette fin de millénaire. Depuis les années 1990, et encore plus depuis l’an 2000, il est devenu naturel de lire et d’écrire des nouvelles dans le paysage littéraire québécois, comme l’atteste le grand nombre d’éditeurs qui publient maintenant des recueils.
 
Pour dénicher d’excellentes œuvres, une bonne piste à suivre est le palmarès du Prix Adrienne-Choquette qui couronne chaque année depuis 1981 le meilleur recueil de nouvelles paru au Canada français.
 
Les lecteurs des Amériques ont une pléthore d'excellents recueils de nouvelles québécois à découvrir. Voici quelques suggestions. Bonne lecture!